Un article de la revue Vélocité de la FUB.
La revue est disponible dans la Biblicyclette de Droit d’Vélo Douaisis
La question de la place des femmes dans la pratique du vélo, et mécaniquement dans nos associations, se pose de plus en plus. Bien au delà d’une mode, intégrer cette dimension dans nos activités est une nécessité pour construire une France vraiment cyclable. Tour d’horizon des réflexions à mener.
Les chaines de déplacement des femmes sont généralement plus complexes. Les femmes sont plus chargées, reflétant la répartition genrée de la gestion du quotidien, notamment en matière d’accompagnement des personnes et de tâches domestiques (courses, etc.). Cette répartition des tâches explique en partie la différence de part modale, qui contraint le choix du vélo, l’équipement du vélo (porte-bagages et siège enfant, sacoches, paniers, vélos cargos, etc.) ou encore la part plus importante de femmes dans les usagers du vélo à assistance électrique.
La gestion du genre reste largement un impensé dans nos politiques locales, et pas seulement dans les aménagements de la voirie. Cela a sans doute à voir avec le fait que ce sont encore essentiellement des hommes qui sont aux postes décisionnaires sur ces points, introduisant de fait des biais cognitifs dans la conception. A titre d’exemple, en France, un.e maire sur cinq seulement est une femme.
La prise en compte des enjeux de genre dans les politiques cyclables, c’est par exemple de développer l’offre de location, de stationnement, et les cours d’apprentissage pour le vélo cargo, favoriser les ateliers et les cours réservés aux femmes, favoriser l’expression de tous et de toutes dans les réunions publiques et dans l’expertise d’usage.